notes

WG-IDNA - EUROLINC
le point sur les IDN

Chers amis,
je n'ai pas eu le courage jusqu'à présent d'activer le groupe de travail IDNA d'Eurolinc. Le sujet tournait essentiellement au tour de plusieurs erreurs architecturales de l'IETF, d'une approche commerciale sans intérêt ni renouvellement des registrants, un effort solitaire d'i-DNs qui a tout fait jusqu'à présent, un MINC avec un message limité et confus, et une ICANN aux abonnés absents (2 mails en deux ans sur sa liste). Par ailleurs j'étais pris par un combat bien inutile mais nécessaire pour bloquer les Membres d'Unicode dans tentative d'exclusivité sur le réseau, l'informatique et les utilisateurs.

Mais les choses ont un peu changé avec la lettre de Condolezza, le SMSI et la réaction aux noms Chinois. Je vais donc tenter d'échanger des infos et commentaires. Si on voit que c'est utile on pourra formaliser. Je ne sais quelles sont les positions et expériences des destinataires. Je vais donc tenter de faire une synthèse rapide. Ce sujet est pour moi un combat clé pour la défense des langues et des cultures. Je serai donc parfois abrupt. Mais exact. Car souvent je ne commente pas: je rends compte.

Je dis que la situation a changé car nous sommes confrontés à une situation politique nouvelle. Au SMSI les USA ont obtenu que l'Internet soit américain. Cela leur était nécessaire (Internet est le Transpac internationalisé US). Dans la réalité ceci n'est pas possible. Nous avons donc quatre mouvements naturels.

1. balkanisation de la part des pays qui ne peuvent accepter le nommage actuel - à commencer par la Chine. D'autres Internets.
2. une urgence des USA à y répondre pour éveite,avec un chantage à la fermeture de l'ICANN qui fait n'importe quoi pour faire accroire
3. une approche politique de l'UIT - conforme à l'IGF - pour prendre pied en apportant une gestion alternative plus saine
4. une approche "grassroots" (certainement pas altroot) qui a en réserve des solutions de remplacement (je suis un des acteurs).

Tout ceci va se rencontrer seconde semaine de mai à Genève. A fleuret peut-être pas moucheté. Pour la seule rencontre sur le sujet entre les techniciens (IETF), societo/culturel (UNESCO) et l'IGF (UIT).

Ceci se place maintenant dans le contexte des langues, où par le biais simple d'un étiquettage réduit des langues, Unicode voulait regrouper la planête sous quelques langues connues des moteurs de recherche et l'anglais de l'e-commerce, normaliser les langues des ordinateurs [fichiers locales] de façon à faire rentrer des brevets IBM/M$ dans Linux, vendre le monde au monde en profilant les internautes par "dis moi ce que tu parles, je saurai qui tu es". Je note que je suis trés marqué actuellement par ce que j'ai obtenu (et récolté en échange) sur ce thème qui devrait se clore sous deux à trois mois. Beaucoup d'ennemis, des amis solides aussi. Unicode c'est IBM, M$, Apple, Cisco, Google, Yahoo!, Verisign. Pas les corporates, mais les responsables du sujet.

 

Les sujets principaux touchent à la valdité ou aux manques techniques de la proposition IETF (on prend un nom de domaine Unicode, on passe tout sauf le TLD à la moulinette de prépration et dans la fonction punycode pour en faire un string "xn--xxxx.TLD" que l'on traite comme un label de nom de domaine habituel). Le débat traite donc :
1. du support des caractères Unicode (changement de version, diverses questions)
2. de la gestion globale. Piêtre: introduit le phishing partout.
3. des TLD linguistiques (premier sujet de préoccupation des utilisateurs). Absente. Tous les problèmes trouvés par ailleurs sont aussi dans les TLDs.

3.1. il faut des IDN TLD - qui choisit,gère,vend?
3.2. il faut qu'ils soient supportés: deux grandes options:
3.2.1. usage des DNAME, les noms en langues sont des alias des ASCII - proposition de Verisign qui traduit ainsi .com
3.2.2. generalisation de punycode aux TLD et création de centaines de TLDs.
3.3. comment supporte-t-on: plug-in, ISP,etc. Avec un gros changement en cours: le support de punycode par IE7.
3.4. surtout comment gérer tout cela sans créer une énorme faille de sécurité dont personne ne se préoccupe.
3.5. comment faire pour que cela soit plus pris au sérieux qu'IPv6

A ceci s'ajoute la solution chinoise qui a trois TLD linguistiques qu'elle traite en TLD apparent (les utilisateurs tapent des TLD chinois) et plusieurs manière de supporter selon que l'on est en Chine, que l'on a un plug-in, que l'ISP a été adapté, etc. Aussi la proposition GSMA par l'opérateur du NIC US (NeuStar) d'un root pour les mobiles avec ".gprs".

Pour vous donner une idée du débat, je vous copierai un échange IETF qui reflète certains problèmes.
Merci de vos commentaires pour savoir si je suis dans la cible ou pas de vos préoccupations.
Ensuite l'on pourrait discuter d'une proposition à partir de la pratique de mon organization (http://intlnet.org) que nous pourrions proposer au CA comme une position concrête d'Eurolinc.
Cordialement.